Noël
en Estonie
Dans
les temps anciens
Le
mot « yuletide » vient d’un mot scandinave qui n a rien
a voir avec la chrétienté vu qu’il était utilisé longtemps
avant que le christianisme n'atteigne la mer baltique.
Les
préparatifs des festivités de Yuletide commençaient
dès le 21 décembre (Saint-Thomas et jour du solstice
d'hiver) et devaient être terminés avant le réveillon.
Certains
travaux étaient arrêtés à cette période de l' année
: le rouet des femmes, la meule des moulins et les chariots
tirés par les chevaux car tous ces travaux pouvaient
déranger les esprits à cause du bruit.
Les
travaux des champs étant finis, pour les paysans c'était
une période de repos. On avait tué les cochons avant
ces festivités, on avait préparé la bière pour commencer
à la boire à la Saint-Thomas.
On
nettoyait la maison et on préparait de bons petits plats.
Les couronnes de Noël étaient tressées en paille et
devaient être accrochées au plafond. La paille devait
être rentrée et étalée sur le plancher avec la première
et la dernière botte de blé de la récolte de l'année.
On s’amusait sur la paille et la coutume voulait que
lorsqu’on lançait la paille en l’air et qu’elle s’accrochait
aux poutres c’était un signe de bonne récolte. On devait
toujours avoir un feu allumé dans la cheminée pour une
offrande au soleil. On calfeutrait également les fenêtres
pour éviter que la lumière ne passe et n'abîme les jeunes
pousses des céréales dans les champs.
Le soir de Noël les paysans préparaient une profusion
de plats divers et ils ne débarrassaient pas la table
pour permettre aux esprits des ancêtres de revenir les
visiter et ainsi faire un peu partie de la fête. Certains
répétaient cette coutume au Nouvel An et à l Epiphanie.
Pourquoi
les gens pouvaient manger sept, neuf ou douze plats
dans la même soirée ? C’était à cause des nombres magiques
c'est-à-dire si un homme pouvait manger jusqu'à sept
plats dans la même soirée cela voulait dire qu’il aurait
la force de 7 hommes et bien sur plus les gens arrivaient
à manger de plats, plus ils étaient considérés forts
(de nos jours ça fait sourire ).
Les
croix étaient mises sur les portes pour se protéger
des mauvais esprits et exceptionnellement on nourrissait
de pain de Noël les animaux de l'étable.
Au tournant du 19ème siècle les gens prirent l’habitude
comme en Allemagne de couper un sapin de Noël et de
le décorer. Les sapins étaient coupés le soir même de
Noël et gardé jusqu à l’Epiphanie.
Les
habitants payaient des jeunes gens qui se déguisaient
avec des cornes de cerf et d’une peau de mouton sur
eux pour que ceux-là viennent sonner aux portes des
fermes et donner la bonne parole en échange de quoi
ils récoltaient des petits présents.
De nos jours c’est le Père Noël qui joue ce rôle.
En
Estonie le mot nouvel An provient du mot allemand Ni
Jar. C'est en 1691 qu officiellement on décida que c’était
la première journée du calendrier.
Comme
cette date était proche de Noël on l’appelait le second
Noël. Les coutumes observées pour le Nouvel An ressemblaient
beaucoup à celles de Noël mais elles étaient plus festives
et joyeuses et moins solennelles. On ajoutait la tradition
de se faire prédire l’avenir par les membres de la famille
:
La
bonne ou mauvaise fortune était prédite en faisant couler
du plomb en fusion dans de l'eau froide afin de connaître
les chances pour la nouvelle année.
On offrait un épi de maïs aux femmes et suivant la façon
dont elle commençait à le manger on pouvait prédire
si elles allaient se marier ou non dans l’année. Ou
alors on lançait plusieurs os aux chiens pour voir lequel
il mangerait en premier et cela décidait de l’avenir
de la jeune femme.
Le
soir du nouvel an les gens se rendaient visite. Si le
premier visiteur était un homme cela amenait de la chance
pour toute l’année, par contre si c’était une femme
c’était considéré comme signe de mauvaise augure. Et
à certains endroits on allait jusqu'à jeter de la cendre
sur elle ou lui accrocher une vielle paire de bottines
autour du cou (c’était plutôt barbare ! ).
Si
la nuit du Nouvel An était claire et étoilée cela signifiait
beaucoup de naissances d'animaux domestiques dans l'année
et si la forêt était couverte de frimas alors cela signifiait
qu'on pouvait s'attendre à une très bonne récolte.
A
l’Epiphanie les familles allaient de maisons en maisons,
jouaient à des jeux, buvaient de la bière et finissaient
les restes des repas de Noël.
Dans
les régions côtières la Yuletide finissait le jour de
la Saint Knud le 7 janvier. Ce jour là, personne ne
travaillait et les hommes allaient de fermes en fermes
et repoussaient les festivités avec un balai tressé
avec la paille de l’entrée du début des festivités.
Saint Knud se dit en estonien « nuudipäev » et qui veut
dire le jour du balayage.

De
nos jours
Noël
est un mélange de traditions, anciennes et modernes
et de religion. La saison de Noël commence avec l'avent
ou les gens achètent des calendriers et des bougies.
Le
repas traditionnel de Noël est le porc avec de la choucroute,
des pommes de terre et de la tête de cochon, du boudin
blanc et du boudin noir, des salades de pommes de terre
avec des betteraves et du pâté.
Les
desserts sont du pain d’épices, des biscuits de Noël
appelés « pipparkogid » à base de grains de poivre,
de cannelle et de poudre de cacao ou des tartes aux
fruits rouges et le tout arrosé de bière.

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