LA
VIE DE SAINT SPYRIDON Traduit
des éditions "Vies des Saints" de l'Archimandrite
Vassilopoulos
Le
berger de Chypre
C'est en l'an 270 que naît Saint SPYRIDON, dans
la très belle île grecque nommée
Chypre. Ses parents sont bergers et le jeune Spyridon
devient lui-même berger des troupeaux de la
famille. L'instruction n'était pas chose facile
à cette époque, mais Spyridon apprend
à lire car son grand désir est de pouvoir
lire les Saintes Ecritures. II veut apprendre ce que
Dieu attend de l'homme et ce qu'il faut faire pour
être sauvé. II avait compris très
tôt l'importance de l'âme.
Comme le bétail est abondant, il a sous ses
ordres plusieurs autres bergers. Chaque Dimanche,
ils vont à la liturgie à tour de rôle
et en hiver, lorsque le vent et la pluie les en empêchent,
Spyridon, assis avec les autres bergers autour du
feu, parle de sujets utiles à l'âme,
car il veut que ses amis s'approchent aussi de Dieu
et soient sauvés.
Avec l'aide de Dieu, il devient doux, sage et mesuré.
II se marie et devient père de deux enfants.
Sa femme quitte soudainement ce monde. Alors Spyridon
se consacre davantage à servir Dieu et à
la demande de tous il devient prêtre, en s'efforçant
d'acquérir toutes les qualités d'un
véritable prêtre de Dieu : désintéressé,
sage, paisible et hospitalier, doux, indulgent, bon
père de famille et sans rancune comme le démontre
l'histoire qui suit.
Un soir, des voleurs viennent à la bergerie
pour dérober des moutons ; mais aussitôt
entrés, une force invisible les cloue sur place
jusqu'au matin où Saint Spyridon les trouve
ainsi. Il prie Dieu de les libérer et aussitôt
les voleurs peuvent à nouveau bouger. Il choisit
alors un mouton et le leur offre en disant : "Vous
devez être épuisés , prenez ce
mouton pour vous restaurer et avec la grâce
de Dieu allez et ne volez plus".
Par la suite il reçoit de Dieu les dons de
miracle, de guérison et d'exorcisme. Un grand
nombre de ses premiers miracles ont été
sauvés par la tradition et sont cités
dans son tropaire.
Berger
des hommes
Lorsque l'évêché de Trimythonte
reste sans évêque, c'est Saint SPYRIDON,
qui, à la demande de tous, occupera cette place.
Devenu évêque , il reste simple et humble.
Pour fortifier la foi des fidèles, il visite
tout son évêché à pied,
refusant tout autre moyen de transport. A tous ses
enfants qui déplorent cet excès de fatigue,
il répond : "Pour un berger qui avait
l'habitude de courir derrière son troupeau,
la marche est un jeu d'enfant."
Dieu fait de nombreux miracles par Saint SPYRIDON.
Ainsi, losqu'une sécheresse totale s'abat sur
l'île de Chypre, la population est décimée
; hommes et bêtes meurent, rien ne peut arrêter
ce fléau. Saint SPYRIDON, saisi de compassion,
adresse une prière ardente à Dieu, le
suppliant d'arrêter la sécheresse. De
gros nuages noirs viennent alors couvrir le ciel,
et pour que tous comprennent qu'il s'agissait d'un
miracle de Dieu ces nuages restaient suspendus au-dessus
de la foule assemblée autour du Saint, sans
qu'une seule goutte d'eau ne tombe. Saint SPYRIDON
intensifie sa prière, versant des larmes ardentes
et aussitôt une pluie bienfaisante arrose toute
l'île.
En
exil
A l'époque de Maximilien Galère, de
grandes persécutions se soulèvent contre
les chrétiens on ferme les églises,
on tue et on exile les prêtres. Saint SPYRIDON
est exilé en Cilicie, condamné aux travaux
forcés et marqué au fer, comme tous
les autres prisonniers. Ces conditions d'exil durent
huit ans, jusqu'à l'avènement de l'empereur
Constantin le Grand. Alors, il est libéré,
avec tous les autres.
Le peuple en joie l'accueille à son retour
dans l'île et ce jour est marqué par
un nouveau miracle : les veilleuses de l'église,
restées longtemps vides, s'emplissent d'huile
et s'allument miraculeusement.
La
cruauté du riche
Une autre année, le mauvais temps s'abat sur
l'île. Toutes les récoltes sont détruites
et les pauvres n'ont plus rien à manger, tandis
que les gens aisés de l'île, qui ont
des réserves dans leurs celliers, vivent dans
l'abondance.
L'un de ces pauvres, père de famille, n'en
pouvant plus de voir ses enfants affamés, va
supplier à genoux un riche de la ville de lui
prêter un peu de blé. Le riche ne le
regarde même pas, et dans sa grande douleur,
ce pauvre père va chercher un peu de consolation
auprès de Saint SPYRIDON. Celui-ci ayant écouté
son récit, lui dit : "Ne t'inquiète
pas, demain tu auras tout ce dont tu as besoin pour
nourrir ta famille et ce riche sera tourné
en dérision. "En effet, la nuit-même,
un orage terrible éclate et la pluie torrentielle
emporte tout sur son passage. Les celliers du riche
son inondés et l'eau dans sa fureur entraîne
au dehors toutes les provisions. Le lendemain matin
les rues sont couvertes de blé et tous ceux
qui sont dans le besoin n'ont qu'à se baisser
pour ramasser la quantité qui leur est nécessaire
pour se nourrir, tandis que le riche ne peut que regarder,
impuissant, son trésor s'évanouir devant
lui.
Le
serpent d'or
Une autre fois, un ami de Saint SPYRIDON se trouvant
en grande difficulté et n'ayant pas d'autre
solution, va trouver un homme riche pour lui demander
un prêt. Mais le riche exige un gage. L'homme
n'ayant rien qui puisse servir de gage, va se confier
à Saint SPYRIDON. Celui-ci l'écoute
attentivement, le réconforte et lui promet
de faire tout ce qu'il pourra pour l'aider. Le lendemain
en effet, il remet à son ami un très
bel objet d'or en forme de serpent, à déposer
en gage. Le riche voyant cet objet de valeur, prête
sans difficulté à l'homme ce qu'il demande.
L'année suivante, cet homme ayant pu réunir
la somme empruntée, rembourse le riche et reprend
le serpent d'or qu'il rend à Saint SPYRIDON.
Celui-ci en prenant le serpent d'or dit à son
ami avec un sourire amusé : "Allons maintenant
ensemble remettre cet or à Dieu Qui, dans Sa
grande miséricorde, nous l'avait prêté."
Ils marchent en silence un bon moment. Arrivés
près d'un joli bosquet, le saint dépose
l'objet à terre, lève les yeux au ciel
et prie ainsi : "Seigneur et Maître, remets-le
comme il était afin que Ton Nom soit glorifié
et que celui qui m'accompagne voit de quel soin tu
nous entoure, nous hommes mortels."
Alors, l'or perd lentement son éclat et l'objet
commence à bouger, en effet, redevenu serpent,
il regagne en vitesse sa cachette d'où le Saint
l'avait tiré. Encore tout émerveillé,
l'ami se jette à terre et remercie, ému
jusqu'aux larmes, le Seigneur de lui avoir montré
Sa puissance.
Pour
sauver un innocent
Un bon chrétien, ami du Saint, est condamné
à mort à la suite de fausses accusations.
Toujours prompt à secourir les infortunés,
le Saint se mit en route pour aller délivrer
l'innocent. Mais c'était en plein hiver et
le cours d'un torrent tumultueux lui barra le passage.
Le Saint alors prie Dieu de Lui venir en aide pour
voler eu secours de l'innocent et le torrent, à
sa prière, stoppa sa course pour laisser passer
le Saint.
II
fait un miracle au premier Concile cuménique
En 325, le saint empereur Constantin le Grand convoque
318 sages et saints pères de l'Eglise pour
combattre l'hérésie d'Arius qui enseignait
que le Christ n'est pas Dieu mais une de Ses créatures.
Dans le camp d'Arius, se trouvent Eusèbe de
Nicomédie, Théogène de Nicée
et Macaire de Chalcédoine et face à
eux, des évêques et des prêtres
dignes d'un profond respect, dont quelques colonnes
de la foi orthodoxe, lumières de l'Eglise.
Parmi eux, Saint SPYRIDON, écoute avec attention
le discours foudroyant d'Arius ; cet exposé
alliait une grande culture philosophique au feu de
l'éloquence.
Les pères démontrent avec ardeur les
erreurs de l'imagination d'Arius. Mais à ses
côtés, il y a un philosophe arien enflé
d'orgueil qui lance un défi aux orthodoxes,
invitant quelqu'un parmi eux à venir se mesurer
à lui dans une discussion sur la Sainte Trinité
: son exposé est fulgurant, ses arguments et
sa verve rendent toute discussion impossible et ne
laissent aucun temps pour répondre.
Saint SPYRIDON comprend que c'est son heure. Alors
que tous parlent encore avec fièvre, il s'avance
et dit : "Viens philosophe et discutons ensemble".
Les autres Pères le sachant pur et vertueux
mais sans grande instruction, essaient de l'en dissuader
afin qu'il ne soit pas ridiculisé par le philosophe.
Mais le Saint bien déterminé, regarde
le philosophe bien en face et lui dit :"Au nom
de Jésus Christ, écoute-moi."
"Parle", lui répond le philosophe.
Alors Saint SPYRIDON affirme avec calme et simplicité
: "Trois sont les personnes de la Sainte Trinité,
le Père, le Fils et le Saint Esprit, un est
Dieu. L'intelligence humaine est trop petite pour
comprendre l'immensité de la Divinité."
Veux-tu maintenant voir ce que tu ne peux saisir intellectuellement
? Regarde, dit-il en sortant une tuile de sa poche.
Si je te demande combien d'objets je tiens dans la
main, tu me répondras : un seul. Et pourtant,
voici la preuve que ce que tu crois être un
ne l'est pas". Faisant alors le Signe de croix,
il dit : "Au nom du Père" et à
ces mots, à la stupéfaction générale
une flamme s'élève, de la tuile qu'il
tient dans sa main, vers le ciel ; la flamme qui avait
cuit la tuile. Le saint, rempli de la Grâce
de Dieu, continue humblement : "Et du Fils"...
de l'eau s'échappe de la tuile et tombe à
terre... "Et du Saint Esprit". Dans la main
du saint, il ne reste plus que la terre. "Trois",
dit-il, "étaient les éléments
qui composaient cette tuile et pourtant, ils ne faisaient
qu'un. Ainsi en est-il de la Sainte Trinité".
Le fameux philosophe reste un temps sans voix, puis
il dit à Saint SPYRIDON : "Je crois et
je confesse, saint homme, tout ce que tu as dit".
Et s'adressant à Arius et à ses amis,
il les cita à faire de même. Ainsi le
Concile se termine dans la joie pour les Pères
de l'Eglise, à la grande confusion des Ariens.
La
morte répond
De retour à Chypre, Saint SPYRIDON apprend
la mort subite de sa fille Irène. Une voisine
très embarrassée vient un jour lui dire
qu'elle avait confié à Irène
un bijou de valeur dont elle a grand besoin. Le saint
cherche dans toute la maison sans rien trouver. Alors
il se rend au cimetière accompagné de
cette femme et de quelques voisins. Là, se
penchant sur la tombe de sa fille, il lui demande,
comme si elle était encore en vie : "Irène,
mon enfant, où as-tu mis ce que cette femme
t'a confié ?" et celle-ci lui répondit
d'une voix distincte où se trouvait le bijou.
Après avoir demandé à sa fille
de se rendormir jusqu'au jour de la Résurrection,
le saint rentre chez lui et trouve, en effet l'objet
à l'endroit que sa fille avait indiqué.
Les témoins de ce miracle, stupéfaits,
se signèrent en rendant grâce à
Dieu pour le don que le saint avait reçu.
Le
songe de Constance
A la mort de Constantin le Grand, ses deux fils se
partagent l'empire : Constance hérite de la
partie orientale de l'empire et manifeste ouvertement
de la sympathie pour l'arianisme. De séjour
à Antioche, il est atteint d'un mal dont aucun
médecin ne peut le délivrer. S'en remettant
à Dieu, Constance Le prie chaque jour humblement
et avec foi pour sa guérison. Une nuit, il
fait un songe. L'ange du Seigneur lui montre une assemblée
d'évêques, au sein de laquelle deux hommes
semblent particulièrement honorés, et
lui dit : "Seuls ces deux évêques
peuvent te guérir." II se réveille
stupéfait, avec le souvenir de ces visages,
sur lesquelles l'ange n'avait pas mis de nom. Il décide
de convier à Antioche tous les évêques
de son empire mais il ne découvre parmi eux
les deux évêques de son rêve. En
s'informant, il apprend que les évêques
de l'île de Chypre étaient absents et
les fait convoquer.
Saint SPYRIDON accompagné de Trifillios, son
ami et disciple, arrive au palais d'Antioche. Là
un domestique, voyant la pauvreté de leurs
habits, les chasse à coups de bâton les
prenant pour des mendiants. Lorsque peu après,
ils se font reconnaître, le domestique implore
à genoux le pardon... qu'il reçoit aussitôt.
L'empereur reconnaît aussitôt en SPYRIDON
l'un des évêques de son rêve, tandis
que le visage de Trifillios lui est étranger,
(encore très jeune celui-ci ne deviendra évêque
que beaucoup plus tard). II se précipite alors
aux pieds de Saint SPYRIDON, implorant la bénédiction
de celui qui, seul, peut le guérir. En effet,
dès que le saint touche la tête de l'empereur,
sa maladie disparaît. Le saint l'engage alors
de préserver la santé de son âme
par la fidélité à l'enseignement
orthodoxe et par la bonté envers ses sujets.
L'enfant
mort
En sortant du palais le saint, accompagné d'Artémidore,
un ami diacre, accepte l'hospitalité d'un notable
d'Antioche qui le prie de venir chez lui manger et
dormir. Une femme étrangère vient alors
l'y trouver. Elle ne parle pas le grec et tient dans
ses bras son enfant mort. En pleurant, elle le dépose
aux pieds du saint attendant manifestement un miracle.
Rempli de compassion, le saint hésite cependant
à formuler une telle demande à Dieu.
II se confie à Artémidore qui, le voyant
indécis lui dit : "Dieu semble écouter
ta prière, reçois donc les supplications
de cette femme et demande à Dieu de rendre
la vie à son enfant. Tu as guéri l'empereur
et tu abandonnerais les pauvres ?" Le saint se
met alors à genoux, sa prière fervente
s'élève vers Dieu du fond du cur.
Les larmes coulent de ses yeux tandis qu'il demande
au Seigneur de ressusciter l'enfant pour le bonheur
de sa mère. Dieu entendit sa prière
et l'enfant reprenant vie se tourne vers sa mère
qui pleurait ; celle-ci le voyant revivre perd connaissance
et meurt à son tour.
Artémidore alors insiste auprès du saint
: "Continue" le supplie-t-il, "l'enfant
ne doit pas rester orphelin !" Le saint s'approche
de la femme morte et dit : "Au nom du Seigneur,
lève-toi". Alors elle se met debout, elle
remercie Dieu, prend son enfant et s'en va. Saint
SPYRIDON demanda alors au diacre et à sa femme
de ne rien ébruiter de ces évènements
aussi longtemps qu'il serait en vie.
La
chèvre volée
De retour à l'île de Chypre, un marchand
de bétail vient trouver le saint pour lui acheter
quelques chèvres. Après avoir convenu
du prix de chaque bête, le saint invite le marchand
à aller les chercher dans la bergerie. Celui-ci,
voyant que le saint ne le surveille pas, se dit qu'il
a devant lui l'occasion rêvée pour s'offrir
une petite chèvre de plus pour le même
prix... ce qu'il fait. Quelques mètres plus
loin, la chèvre volée s'échappe
et retourne à la bergerie. Le marchand vient
la reprendre, mais la chèvre récidive.
La troisième fois, le saint qui avait tout
compris lui dit : "Mon enfant, est-ce parce que
tu as oublié de la payer qu'elle ne veut pas
te suivre ?" Stupéfait le marchand avoue
et paie la chèvre supplémentaire qui
le suivit alors sans problème.
Le
diacre orgueilleux
Un soir, le saint arrive au village d'Erythra. Exténué
par une longue marche, mais désirant assister
aux vêpres avant de s'accorder du repos, il
entre dans l'église du village et prie le diacre
d'accélérer un peu le rythme de son
chant. Mais le diacre qui était amoureux de
sa belle voix n'en finissait pas de s'admirer en s'épanouissant
sur un rythme très lent. Le saint, voyant que
ce diacre souffrait de vaine gloire, voulut l'en délivrer;
alors au moment où le diacre chantait "Seigneur
j'ai crié vers Toi" le saint tonna :"Silence!"
et le diacre perdit la voix. Le saint termina seul
l'office.
Plus tard les villageois, mis au courant, viennent
supplier le saint de rendre sa voix au diacre, devenu
muet. Par la prière du saint celui-ci retrouve
la voix, mais elle est moins belle ; elle risque donc
moins de l'entraîner à la vaine gloire
et à l'amour de soi et de lui faire oublier
son ministère.
La
mélodie céleste et l'huile de la veilleuse
Un des miracles cités dans le tropaire du saint
est le suivant : Un soir le saint entre à l'église
pour célébrer les vêpres. Dans
l'église il n'y avait que le diacre qui allumait
les veilleuses. Comme le saint avait commencé
la célébration, le diacre entend une
mélodie d'une multitude de voix qui répond
: "Et à ton esprit". Ce même
chur mélodieux répondait également
"Kyrie éléison" aux prières
du diacre. Cette mélodie céleste se
fit entendre également au dehors, et une foule
de gens stupéfaits envahit bientôt l'église,
mais dans l'église il n'y avait que le saint
et le diacre ; ils comprennent alors que ces voix
mélodieuses venaient du ciel et dans une grande
émotion ils glorifiaient Dieu.
Un autre soir, également pendant les vêpres,
la grande veilleuse qui servait à éclairer
l'église se trouve vide et c'est l'obscurité.
Mais pas pour longtemps car une force invisible, la
force du Seigneur, remplit soudain la veilleuse ;
de l'huile en abondance déborde de la veilleuse
que les fidèles s'empressent de recueillir
précieusement. Un grand nombre de récipients
furent ainsi remplis de cette huile sanctifiée.
La
fin du saint
Saint Spyridon rendit paisiblement son âme à
Dieu le 12 décembre 348, à l'âge
de 78 ans. Son saint corps fut une source de miracles
et des guérisons pour sa patrie, l'île
de Chypre, jusqu'au 7ème siècle. Ensuite,
sous la menace de l'invasion arabe, on le transféra
à Constantinople. A la prise de la ville par
les turcs, son corps précieux fut transporté
par un prêtre, du nom de Grégoire Polyeucte,
d'abord en Epire et en 1456 à Corfou où
il se trouve encore. Jusqu'à aujourd'hui son
saint corps reste incorruptible, intact, souple et
mobile. II est une source permanente de miracles pour
les habitants de l'île de Corfou, qu'il délivre
en 1673 d'une épidémie de choléra
et en 1716 d'une invasion islamique et qui le vénèrent
comme protecteur de leur île. II est également
une source de miracles pour tous les chrétiens
qui le vénèrent et le prient avec foi.