La
Vie du Saint Père Théophore Serge de
Radonège, Thaumaturge et Protecteur de la Russie
Saint
Serge naquit en 1313 à Rostov. Ses parents, Cyrille
et Marie, lui donnèrent au baptème le
nom de Barthélémy. Dès le sein
de sa mère, Dieu laissa prévoir la gloire
future de son serviteur. C'est ainsi qu'une fois, au
cours de la liturgie avant la lecture de l'Evangile,
l'enfant se mit à crier dans le sein de sa mère,
si fort que sa voix fut entendue par d'autres. Au moment
de l'hymne des chérubins, la voix de l'enfant
se mit encore à retentir, ce qui effraya Marie.
Lorsque le prêtre prononça l'ecphonèse
: «Ce qui est saint aux saints !», l'enfant
poussa un cri pour la troisième fois, et sa mère
commença à pleurer. Ceux qui étaient
présents à la liturgie souhaitaient voir
l'enfant; mais la mère fut contrainte de dire
qu'il criait non pas sur ses bras, mais dans son sein.
Après cet événement inhabituel,
Marie, pendant toute la période de sa grossesse,
ne mangeait ni viande ni lait ni poisson; elle se nourrissait
exclusivement de pain et d'eau, et vaquait à
la prière. Lorsqu'il eut sept ans, on envoya
l'enfant ètudier. Or, contrairement à
ses frères Etienne et Pierre qui apprenaient
bien, Barthélémy éprouvait des
difficultés. Le maître le punissait, ses
camarades se moquaient de lui, ses parents le réprimandaient;
mais Barthélémy, malgré toute sa
bonne volonté, ne parvenait pas à apprendre.
C'est alors que se produisit le même phénomène
qu'avec Saül. Un jour, alors que son père
l'avait envoyé au champ chercher des chevaux,
Barthélémy aperçut un moine âgé
sous un chêne, qui priait en versant des larmes.
Le jeune garçon s'approcha doucement, attendant
la fin de la prière du staretz, qui lui dit:
«Que te faut-il, mon enfant?» Barthélémy
répondit: «Je ne puis apprendre malgré
mes efforts. Prie Dieu pour moi, saint père,
pour que je puisse apprendre les lettres». Le
staretz, en prononçant une prière, donna
un morceau de prosphore à l'enfant et lui dit:
«Ne t'afflige point. A partir de ce jour, le Seigneur
te donnera la compréhension des lettres!»
Alors que le staretz voulait sortir, Barthélémy
tomba à ses pieds et lui demanda de visiter la
maison de ses parents. Il ajouta: «Mes parents
aiment fort les personnes semblables à toi, Père».
L'Ancien, en souriant, se rendit à la maison
des parents de l'enfant, qui le reçurent avec
grande considération. Ils le prièrent
de partager leur repas, puis le staretz entra dans la
chapelle familiale. Prenant l'enfant avec lui, le vieux
moine lui ordonna de lire les heures. Cependant, Barthélémy,
troublé, répondit qu'il ne pouvait pas
lire. Le staretz réintima l'ordre, et l'enfant,
ayant pris sa bénédiction, commença
à lire le psautier correctement et distinctement,
à l'étonnement général.
A table, les parents racontèrent au moine ce
qui s'était produit à l'église
quand l'enfant était encore dans le sein de sa
mère. Le staretz, avant de se séparer
d'eux, dit ces paroles énigmatiques: «Cet
enfant va devenir la demeure de la Sainte Trinité,
et amènera une multitude à la compréhension
de Sa volonté». Après cela, Barthélémy
commença à fréquenter avec ardeur
l'église et à lire la sainte Ecriture.
Après un certain temps, alors qu'il était
âgé de douze ans, il se mit à observer
une stricte tempérance, s'abstenant de toute
nourriture le mercredi et le vendredi et se contentant,
les autres jours, de pain sec et d'eau. En raison de
certains malheurs qui le frappèrent à
Rostov, le père de Barthélémy,
Cyrille, partit à Radonège avec sa famille.
Là, Barthélémy continua son ascèse.
Alors que ses deux frères s'étaient mariés,
il demanda à ses parents la permission de s'engager
dans la vie monastique. Ceux-ci le prièrent d'ajourner
son désir jusqu'à leur mort. Cependant,
peu de temps après, ils entrèrent eux-mêmes
au monastère et décédèrent
bientôt. Pendant quarante jours, Barthélémy
pria sur leur tombe, nourrit les pauvres et fit servir
des offices de requiem. Ensuite, il fit don de ses biens
à son frère cadet Pierre et décida
d'accomplir son désir. Son frère aîné
Etienne, dont la femme était décédée,
effectua sa profession monastique au monastère
de Khotov, où ses parents étaient enterrés.
Barthélémy, qui souhaitait une profonde
solitude, convainquit Etienne de rechercher un endroit
qui conviendrait mieux à la vie ascétique.
Ils cheminèrent longtemps dans les forêts,
puis trouvèrent un endroit approvisionné
en eau et éloigné des chemins battus,
à dix verstes de Radonège et de Khotov.
Ils bâtirent une cellule avec une petite église.
Le frère cadet, obéissant à l'aîné,
demanda en quel nom serait construite l'église.
Barthélémy, se rappelant les paroles du
staretz, répondit qu'il convenait de dédier
l'église à la Sainte Trinité. Le
frère cadet dit alors que telle était
aussi sa pensée. L'église fut consacrée
avec la bénédiction du métropolite
Théognoste. Ayant demandé à l'higoumène
Métrophane de venir, Barthélémy
reçut la tonsure monastique avec le nom de Serge.
Il avait alors vingt-quatre ans (1337). Etienne, quant
à lui, parti peu de temps après au monastère
de la Theophanie à Moscou.
Et
voici que Serge se trouva seul dans cette forêt,
où les loups hurlaient près de sa cellule.
Les ours aussi s'approchaient du lieu où vivait
le saint. Une fois, Serge s'aperçut qu'un ours
n'était pas tant féroce qu'affammé,
et il commença à éprouver de la
pitié pour cet animal, puis lui donna de la nourriture.
Le fauve s'éprit du père et vint souvent
recevoir de lui sa pitance. Le saint la lui donnait
à chaque fois, partageait son dernier morceau
de pain avec cet animal, et allait même jusqu'à
se priver de nourriture pour lui. Saint Serge resta
seul pendant trois ans jusqu'à ce que des zélateurs
de la piété commencent à lui demander
de vivre sous sa direction spirituelle. Peu à
peu, douze fréres se rasemblèrent, et
chacun d'entre eux construisit sa propre cellule. L'office
de minuit, les matines, les heures, les vêpres
et les complies étaient quotidiennement célébrées
à l'église. Pour la célébration
de la liturgie, les frères appelaient un prêtre
de l'extérieur, car il n'y en avait pas encore
parmi eux. Enfin, l'higoumène Métrophane,
qui avait tonsuré Serge, vint vivre avec eux.
Mais, peu de temps après, cet ancien mourut.
Quant à Serge, il ne voulait pas, par humilité,
devenir higoumène. Les frères se réunirent
alors, vinrent voir le saint et lui dirent: «Père,
nous ne pouvons vivre sans higoumène, et nous
souhaitons que ce soit toi qui remplisses cette fonction.
Ainsi, lorsque nous viendrons te révéler
nos péchés, nous recevrons des enseignements
et l'absolution. Il convient également que la
liturgie soit célébrée et que nous
recevions les saints Mystères de tes pures mains».
Cependant Serge refusa et, quelques jours après,
la communauté se réunit de nouveau chez
le saint, en le priant d'accepter la charge d'higoumène.
«Il ne m'appartient pas d'accomplir le ministère
angélique; il m'appartient de pleurer mes péchés»,
répondit-il. Les frères pleurèrent
et dirent enfin: «Si tu ne veux pas prendre soin
de nos âmes, nous serons contraints de quitter
ce lieu, nous errerons alors comme des brebis égarées,
et tu devras en répondre devant Dieu.»
«Je préfère me soumettre que de
commander, dit Serge; mais, craignant le jugement de
Dieu, je laisse ce problème à la volonté
du Seigneur». Prenant avec lui deux des moines
les plus âgés, il se rendit à Péréïaslavl,
chez Athanase, l'évêque de Volynie, auquel
S. Alexis, alors à Constantinople, avait remis
les affaires du diocèse metropolitain.
En
1354, Serge fut ordonné prêtre et élevé
au rang d'higoumène par l'évêque
Athanase. Il célébrait quotidiennement
la sainte liturgie, et arrivait le premier à
l'église pour chaque office. Il fabriquait lui-même
les cierges et les prosphores, ne permettant jamais
à quiconque de participer à cette dernière
tâche. Pendant trois ans, le nombre des moines
resta identique, le premier qui fit augmenter ce nombre
fut l'archimandrite Simon de Smolensk, qui préférait
obéir à S. Serge plutôt que commander
ailleurs.
Le
soir après les complies, et sauf en cas de besoin
urgent, nul n'avait l'autorisation de se rendre dans
la cellule d'un autre moine. Car les heures de la nuit
devaient être réservées à
Dieu seul. Le reste du temps, ils restaient dans le
silence à alterner la prière et le travail
manuel. A la fin de la prière que les frères
devaient accomplir dans leur cellule, le saint faisait
secrètement le tour de celles-ci. S'il entendait
de vaines conversations ou des rires, il frappait à
la fenêtre pour les faire cesser et s'en allait
tout triste. Le matin, il réunissait les fautifs,
et «de loin», à l'aide de paraboles
et sur un ton humble et doux, il les instruisait. Il
n'employait une sévérité toute
mesurée que pour ceux qui refusaient de faire
pénitence et persistaient dans leurs fautes.
Il aimait tant la pauvreté qu'il institua comme
règle stricte de ne jamais faire de quête
au profit du monastère: quels que soient ses
besoins. Le dépouillement était extrême
dans la communauté: On s'éclairait avec
des tisons pour l'office, et les livres étaient
faits en écorce de bouleau. Un jour, le monastère
se trouva réduit à une si extrême
misère qu'on ne pouvait plus y trouver ni pain
ni eau. Après avoir passé trois jours
sans nourriture, Serge se rendit chez le frère
Daniel et lui dit: «J'ai entendu que tu voudrais
construire une entrée devant ta cellule. Je te
la construirai afin que mes mains ne restent pas oisives.
Cela ne te coûtera pas cher, je veux du pain avarié
et tu en as.» Daniel lui apporta donc des morceaux
de pain moisis qu'il avait chez lui. «Garde-les,
lui dit le saint, jusqu'à la neuvième
heure; je ne prends pas de salaire avant d'avoir travaillé».
Ayant achevé son travail, Serge pria, bénit
le pain, en mangea, puis but de l'eau, ce qui constitua
son repas. En raison de l'absence de nourriture, les
frères commencèrent à manifester
leur mécontentement: «Nous mourons de faim»,
dirent les faibles, «et tu ne permets pas de demander
l'aumône. Demain, nous partirons d'ici, chacun
de son côté, et nous ne reviendrons plus
! » Le saint les persuada alors de ne pas affaiblir
leur espoir en Dieu. «Je crois, dit-il, que Dieu
ne délaissera pas les habitants de ce lieu».
A ce moment, on entendit quelq'un frapper à la
porte. Le portier vit que l'on avait apporté
beaucoup de pains. Il accourut tout joyeux, et dit à
l'higoumène: «Père, on nous a apporté
beaucoup de pains. Donne-nous ta bénédiction
afin que nous les prenions! » Le saint ordonna
de laisser entrer les bienfaiteurs, et convia tous les
frères à table, ayant au préalable
célébré un office d'action de grâces.
«Où sont ceux qui nous ont apportè
ces dons ?» demanda-t-il. «Nous les avons
invites à table et leur avons demandé
qui les avait envoyés», répondit
le moine, «et ils nous dirent que c'était
quelqu'un qui aime le Christ, qui les avait envoyés;
mais que, ayant une autre tâche accomplir, ils
devaient partir».
Une
autre fois, le saint, tard dans la soirée, priait
pour les frères de son monastère. Soudain,
il entendit une voix lui dire: «Serge! »
Ayant terminé une prière, il ouvrit la
fenêtre et aperçut une lumière inhabituelle
qui descendait du ciel, et la voix continua: «Serge
! Le Seigneur a entendu la prière pour tes enfants;
vois quelle multitude s'est rassemblée autour
de toi au nom de la Sainte Trinité». Alors,
le saint vit une multitude d'oiseaux merveilleux, volant
non seulement dans le monastère, mais également
tout autour. «Ainsi, poursuivit la voix, se multipliera
le nombre de tes disciples et il ne te manquera point
de successeurs pour marcher sur tes traces».
Peu
de temps après, le patriarche Philothée'
fit parvenir au saint une croix et encore d'autres présents
avec une lettre, dont voici le contenu : «Par
la Miséricorde Divine, l'archevêque de
Constantinople, patriarche cuménique, Philothée,
à Serge, fils dans le Saint-Esprit et concélébrant
de notre humble personne. Que la grâce, la paix
et notre bénédiction soient avec vous
tous! Nous avons entendu parler de ta vie vertueuse,
nous l'approuvons, et nous en glorifions Dieu. Mais
il te manque une chose: la vie commune (cénobitique).
Tu sais, Père très semblable au Christ,
que le parent de Dieu, le prophète David, qui
saisissait tout par son esprit, loua la vie commune.
«Qu'y a-t-il de meilleur et de plus beau pour
des frères gue de vivre ensemble» ? (Ps
132). Pour cela, je vais vous donner un conseil utile:
instituez le cénobitisme. Que la miséricorde
de Dieu et notre bénédiction soient avec
vous! » Suivant le conseil du patriarche, le saint,
avec la bénédiction du métropolite
Alexis, introduisit la vie commune intégrale
dans son monastère. Il construisit les bâtiments
nécessaires, définit les devoirs propres
à cette vie, et ordonna que toute chose soit
commune, interdisant d'avoir sa propriété
ou d'appeler quelque chose «sien». Le nombre
des disciples s'accrut alors et l'abondance régna
au monastère. On introduisit l'hospitalité,
on nourrit les pauvres et on donna l'aumône à
ceux qui le demandaient. Saint Serge s'était
soumis à ce conseil du patriarche par esprit
d'obéissance. Bien qu'il demeurât amant
de la solitude, il accepta d'assumer cette forme plus
rigide de direction, sans cesser pourtant d'être
un père et un éducateur plutôt qu'un
administrateur. Mais il devait bientôt subir de
cruelles épreuves. Un samedi, le saint se trouvait
dans le sanctuaire, célébrant les vêpres.
Son frère, revenu au monastère, demanda
au canonarque: «Qui t'a donné ce livre
?» «L'higoumène», répondit
celui-ci. «Qui est higoumène ici ?»
répondit à son tour Etienne, avec colère.
«N'ai-je pas fondé ce lieu en premier ?»
A ceci, il ajouta de violentes paroles. Le saint entendait
tout cela dans le sanctuaire, et il comprit que cette
manifestation de mécontentement était
dûe en fait au nouvel ordre qui régnait
dans le monastère. Mécontents du cénobitisme,
certains quittèrent en secret le monastère,
et d'autres souhaitaient ne plus avoir Serge pour higoumène.
Le saint, laissant ceux qui voulaient vivre selon leur
volonté face à leur conscience, ne rentra
même pas dans sa cellule, mais s'éloigna
du monastère. Les meilleurs moines étaient
inquiets, mais pensaient encore que Serge reviendrait.
Toutefois, leur attente fut déçue. Le
saint s'installa à Kirjatch. Sur la demande de
certains, saint Alexis dépêcha une délégation
auprès de saint Serge,afin qu'il revînt
au monastère où il était si utile.
Mais saint Alexis, sentant sa mort prochaine, souhaitait
trouver en la personne de Serge son successeur. Il le
fit venir chez, lui fit cadeau de sa croix épiscopale.
Mais saint Serge, par humilité, la refusa en
disant: «Pardonne-moi, Seigneur, mais depuis mon
enfance je n'ai jamais porté d'or et maintenant,
je souhaite d'autant plus rester dans le dépouillement».
«Je le sais, bien-aimé, mais accepte par
obéissance!» répondit Alexis. Ce
faisant, il lui passa la croix autour du cou et lui
annonça qu'il le désignait comme son successeur.
«Pardonne-moi, vénéré pasteur,
mais tu veux me charger d'un fardeau qui dépasse
mes forces. Tu ne trouveras pas en moi ce que tu cherches.
Je suis le plus pécheur et le pire de tous.»
Lorsque
les hordes tatares déferlèrent sur la
terre russe, et alors que la population était
effrayée, le grand Duc Dimitri Ioannovitch, qui
avait une grande foi en saint Serge, lui demanda s'il
devait entrer en guerre contre les impies Tatares. Le
saint bénit le grand Duc pour entrer en guerre
et lui dit: «Avec l'aide de Dieu, tu seras victorieux
et tu sortiras de la bataille sain et sauf et couvert
d'honneurs.». Au moment de la bataille de Koulikovo*,
le saint était en prière avec ses frères
et parlait du déroulement heureux des combats.
Il citait même les noms de ceux qui tombaient,
faisant une prière pour eux. Conformément
à la prédiction de saint Serge, le grand
Duc remporta la célèbre victoire de Koulikovo,
qui constituait le début de la délivrance
du joug tatare.
Une
nuit, alors que saint Serge chantait l'Acathiste à
la Mère de Dieu et lui adressait de ferventes
prières pour le monastère devant son icône,
il s'interrompit un instant pour dire à son disciple
Michée: «Sois vigilant, mon enfant, car
nous allons recevoir une visite miraculeuse!»
A peine avait-il prononcé ces paroles qu'il entendit
une voix: «La Très Pure arrive! »
Il se précipita à l'entrée de sa
cellule et, soudain, une lumière inhabituelle
l'entoura, plus éclatante encore que le soleil.
Il vit la Très Sainte Mère de Dieu, accompagnée
des Apôtres Pierre et Jean, rayonnante d'une gloire
indescriptible. Le saint se prosterna à terre,
mais la Mère de Dieu le toucha de sa main et
dit: «Ne crains point, mon élu! Je suis
venue te visiter, car j'ai entendu ta prière
pour tes disciples et pour ce lieu. Dorénavant
je ne quitterai pas ton monastère, durant ta
vie comme après ta mort, et je le protégerai».
Après cela, le saint resta sans sommeil toute
la nuit, méditant avec piété sur
la miséricorde céleste.
Six
mois avant son trépas, le saint, appelant sa
communauté, la recommanda à Nicon, et
se consacra lui-même à la solitude et à
la prière. En septembre, il pressentit la maladie,
appela de nouveau les frères et leur donna à
tous ses dernières instructions. Il mourut le
25 septembre 1391, à l'âge de 78 ans.
*
Bataille décisive pour la Russie, que l'on peut
comparer à la bataille de Poitiers en France.
Macaire,
moine de Simonos Petras
"Le
Synaxaire. Vies des Saints de l'Eglise Orthodoxe"
Editions "To Perivoli tis Panaghias", ©
S. M. Simonos Petras, Mont Athos
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