NOTRE
PAROISSE
La
paroisse est l'institution la plus ancienne de l'Eglise.
Elle a été éprouvée et
elle a résisté à travers les
siècles pour le bien des chrétiens.
La paroisse est notre communauté ecclésiale
en un endroit donné. La paroisse n'est pas
une partie, une petite parcelle de l'Eglise. C'est
l'Eglise. Car rien ne manque à la paroisse
pour qu'elle soit l'Eglise. Partout où se trouvent
le peuple de Dieu, le ministère sacerdotal
et le saint Autel, se trouve aussi l'Eglise. Or la
paroisse possède en vérité ces
trois biens: ce sont les chrétiens avec leur
prêtre qui, au nom de l'Evêque, célèbre
la Divine Liturgie. Notre paroisse, c'est notre Eglise.
Chaque chrétien, en tant que membre de sa paroisse,
appartient à l'Eglise. Chacun, dans sa paroisse,
est uni avec l'Eglise et reste en contact avec celle-ci.
C'est dans sa propre paroisse que chaque fidèle
est baptisé, que son nom s'inscrit dans les
registres de l'Eglise, de la même manière
qu'il est inscrit dans les registres de la municipalité
pour faire valoir ses droits de citoyen. En effet
par son baptême, le chrétien reçoit
aussi une autre citoyenneté, celle du Royaume
des cieux. Dans ces mêmes registres paroissiaux
on inscrira aussi le nom de tous les enfants qui naîtront
par la suite, le jour de leur baptême, de leur
mariage et de leur enterrement. Cette inscription
dans le livre de la paroisse est un acte sacré,
car les registres sont en quelque sorte les copies
des livres de Dieu Lui-même.
Chacun peut ainsi comprendre les liens qui l'unissent
à sa paroisse et à l'Eglise dont elle
relève. Nous sommes tous frères, puisque
nous avons connu une nouvelle naissance par le baptême
que nous avons reçu dans les mêmes fonts
baptismaux. Nous sommes tous un seul corps, puisque
nous communions au même saint Calice qui nous
unit au Christ et les uns aux autres. Nous sommes
tous les paroissiens d'une petite communauté
de chrétiens au sein d'une grande communauté
qui est l'Eglise. C'est la raison pour laquelle précisément
il ne faut rompre avec sa paroisse sous aucun prétexte
et pour aucun motif. D'abord en ce qui concerne notre
pratique religieuse. Notre demeure sacrée,
c'est le lieu de culte de notre paroisse. II est vrai
que le culte qui y est célébré,
l'est pour tous les chrétiens, mais tout particulièrement
surtout pour tous ceux qui demeurent dans la paroisse
(ainsi que nous le proclamons au cours de nos offices)
: les épitropes, les chantres, ceux qui prient
et qui servent, qui font le bien et qui font des dons
dans la paroisse même où ils vivent quotidiennement.
C'est une très mauvaise habitude et même
un péché, d'abandonner sa paroisse pour
diverses raisons afin d'aller ailleurs assister à
la Divine Liturgie ou poser d'autres actes liturgiques,
comme par exemple le baptême, le mariage, les
collybes, etc... En dehors du fait que cela équivaut
à une sorte de mépris vis à vis
du Saint (ou de la Sainte) à qui est dédiée
l'église du lieu et qui est le rempart et la
protection de chaque foyer de la paroisse, c'est aussi
l'expression d'un manque d'affection et même
d'une certaine indifférence pour tout ce qui
s'y fait et s'y vit.
II faut donc que nous ayons à cur de
veiller aux besoins de la paroisse. Non seulement
de ne pas la délaisser pour aller ailleurs,
mais aussi de lui offrir tout ce dont nous sommes
capables pour sa prospérité et donc
le progrès de tous.
La paroisse est notre propre jardin, et on ne délaisse
pas son jardin pour aller arroser les fleurs d'un
autre jardin.
On dit à juste titre qu'on peut définir
la paroisse comme la cellule de l'institution ecclésiale.
Si nous croyons à l'Eglise, si nous voulons
son bien, commençons donc par porter toute
notre attention sur notre propre paroisse.
( D'après Exapla - Ed. Tertios, 1989. Katerini.
Grèce ).
Retour
au sommaire